1 club 1 coup d’🧡 Rolls Royce Enthusiasts’Club, section France

Oct 16, 2023 | 1 club 1 coup d'🧡, Actualités

 

 

Le Rolls-Royce Enthusiast Club en France : CĂ©lĂ©brant l’Excellence Automobile

La passion pour les Rolls-Royce anciennes et classiques est une source d’inspiration pour de nombreux amateurs de voitures Ă  travers le monde. En France, cette passion est cĂ©lĂ©brĂ©e et partagĂ©e au sein du Rolls-Royce Enthusiast Club (RREC) Section France, une communautĂ© dĂ©vouĂ©e et vouĂ©e Ă  l’apprĂ©ciation, Ă  la prĂ©servation et Ă  la cĂ©lĂ©bration de ces joyaux de l’automobile.

Une Communauté de Connaisseurs

Le Rolls-Royce Enthusiast Club a Ă©tĂ© fondĂ© en 1957 au Royaume-Uni et a rapidement Ă©tabli des branches dans le monde entier. La Section France, créée en 1987, est l’une de ces branches florissantes qui s’est consacrĂ©e Ă  la prĂ©servation du patrimoine automobile Rolls-Royce et Ă  la promotion de l’excellence qui caractĂ©rise cette marque prestigieuse.

La BeautĂ© de l’Art Automobile

Les membres du RREC Section France partagent une profonde apprĂ©ciation de l’art automobile incarnĂ© par Rolls-Royce. Ces vĂ©hicules sont bien plus que de simples moyens de transport, ce sont des Ĺ“uvres d’art roulantes. Le souci du dĂ©tail, la qualitĂ© exceptionnelle des matĂ©riaux, et le savoir-faire artisanal qui les caractĂ©risent en font des pièces uniques d’ingĂ©nierie et de design.

Événements et Rencontres

L’une des caractĂ©ristiques essentielles du RREC Section France est l’organisation rĂ©gulière d’Ă©vĂ©nements, de sorties et de rencontres qui rĂ©unissent les membres autour de leur passion commune. Ces rassemblements offrent une occasion prĂ©cieuse d’Ă©changer des anecdotes, des conseils et des connaissances sur les Rolls-Royce. Les propriĂ©taires de Rolls-Royce anciennes et classiques ont l’opportunitĂ© de prĂ©senter leurs vĂ©hicules et de les admirer sous toutes leurs coutures.

Concours d’ÉlĂ©gance Chantilly, tradition essentielle 🥰

Les concours d’Ă©lĂ©gance sont des moments forts de la vie du club, mettant en lumière la beautĂ© et la classe intemporelle des Rolls-Royce. Les membres participent avec enthousiasme en prĂ©sentant leurs voitures pour ĂŞtre Ă©valuĂ©es et rĂ©compensĂ©es en fonction de leur Ă©tat, de leur originalitĂ© et de leur Ă©lĂ©gance. Ces Ă©vĂ©nements sont l’occasion pour les propriĂ©taires de montrer le fruit de leur dĂ©vouement Ă  la prĂ©servation de ces vĂ©hicules extraordinaires.

La Promotion de l’Histoire Automobile

Le RREC Section France joue Ă©galement un rĂ´le essentiel dans la promotion de l’histoire automobile, notamment en organisant des expositions et des Ă©vĂ©nements ouverts au public. Ces occasions permettent aux passionnĂ©s de voitures anciennes de dĂ©couvrir le patrimoine riche et fascinant de Rolls-Royce, ainsi que l’importance de ces vĂ©hicules dans l’histoire de l’automobile.

L’Entraide et le Partage

L’une des valeurs fondamentales du club est l’entraide entre les membres. Les propriĂ©taires de Rolls-Royce anciennes et classiques rencontrent parfois des dĂ©fis lors de la maintenance ou de la restauration de leurs vĂ©hicules. Au sein du RREC Section France, ils trouvent un rĂ©seau de soutien oĂą les connaissances et l’expĂ©rience sont partagĂ©es pour aider Ă  rĂ©soudre ces dĂ©fis techniques.

La section France FR, un maillon d’une communautĂ© mondiale.

Bien que la Section France du Rolls-Royce Enthusiast Club ait ses propres Ă©vĂ©nements et activitĂ©s spĂ©cifiques, elle fait partie intĂ©grante d’une communautĂ© mondiale de passionnĂ©s de Rolls-Royce. Les membres français ont l’opportunitĂ© de participer Ă  des Ă©vĂ©nements internationaux, d’Ă©changer des informations avec d’autres sections du club dans le monde entier et de partager leur amour pour ces voitures d’exception Ă  l’Ă©chelle mondiale.

Le Futur de l’Excellence Automobile

Alors que le Rolls-Royce Enthusiast Club Section France continue de grandir et de prospĂ©rer, il s’assure que l’hĂ©ritage de Rolls-Royce est prĂ©servĂ© pour les gĂ©nĂ©rations futures. Cette communautĂ© dĂ©diĂ©e perpĂ©tue la tradition de l’excellence automobile en maintenant ces vĂ©hicules magnifiques en Ă©tat de marche et en transmettant leur passion Ă  de nouveaux amateurs.

le Rolls-Royce Enthusiast Club Section France incarne la passion, l’engagement et la cĂ©lĂ©bration de l’automobile ancienne Ă  son plus haut niveau. Cette communautĂ© unique en son genre rĂ©unit les amoureux de Rolls-Royce pour partager l’hĂ©ritage et la beautĂ© de ces voitures lĂ©gendaires, prĂ©servant ainsi une partie prĂ©cieuse de l’histoire automobile pour les gĂ©nĂ©rations futures.

 

Pierre D’Allest et  ses châteaux roulants !!! Quelle histoire…

L’Ă©tĂ© 1976, une grande sĂ©cheresse s’Ă©tait abattue sur la France.
Chaleur Ă©pouvantable, interdiction d’arrosage des jardins, et plus encore le lavage des voitures. VGE depuis le bureau de l’ElysĂ©e nous incitait de sa voix chuintante Ă  absorber l’impĂ´t sĂ©cheresse. Dans la cour du palais, le ballet ministĂ©riel des 604 sl vert fumĂ©, l’antenne tĂ©lĂ©phonique ressort au milieu du coffre arrière, des CX Prestige de la première version Ă  toit plat et des Ă©ternelles DS noires gaulliennes encore fort prĂ©sentes, s’agitait fĂ©brilement pour « pondre » ce nouvel impĂ´t sous la houlette de Raymond Barre, qui roulait encore en DS 23 i.e.

Les plages de Cannes devenues une rĂ´tissoire, limite Moulinex en inox massif-c’Ă©tait la grande mode du poulet grillĂ©- mes grands-parents, chez qui j’Ă©tais en vacances, Ă  Fayence, ne m’emmenaient plus nous baigner sur la Croisette ou Ă  Mandelieu La Napoule (selon l’humeur de mon grand-père, la circulation et le parking pour garer la 504 TI).

Hors de question de se brĂ»ler la peau dixit mon grand-père, mĂ©decin pneumologue et ma grand-mère pharmacienne de surenchĂ©rir : tu restes Ă  l’ombre, pas de soleil et sieste. Mon grand-père eĂ»t la judicieuse idĂ©e de me faire ranger et classer sa bibliothèque.


Un vrai mĂ©lange de livres anciens, classiques, romans, thèses de mĂ©decine, revues musicales, bref, un parking de livres Ă©clectiques. EnchantĂ© de fuir le salon oĂą il Ă©coutait Olivier Messiaen, Chostakovitch et autres « chercheurs musicaux », Ă  fond. Non par surditĂ©, mais disait-il : la musique ?! cela s’Ă©coute fort pour s’en imprĂ©gner…

Ce vacarme dodécaphonique faisait aussi fuir ma grand-mère dans sa chambre où elle scrabblait face à elle.

Au milieu de Voltaire, Camus, Agatha Christie, Montherlant, les 2 Peyrefitte, un titre pas sĂ©rieux m’attira. Le Pirate d’ Harold Robbins Ă©dition Belfond 1975 : la couverture me tĂ©tanisa. Elle reprĂ©sentait une Silver Shadow noire, pare-chocs chromĂ©s, intĂ©rieur magnolia. L’illustration de la richesse des annĂ©es 70. Le symbole absolu. La Rolls : un vrai terme gĂ©nĂ©rique.

Comme un talisman, je l’emportais dans ma chambre et le dĂ©vorais. Ce roman Ă©tait une vraie salade niçoise de SAS, les saoudiens sadiques, sexe, pĂ©trole et cie. Un remarquable navet au beurre frais. Posant la couverture sous la lampe de chevet en cuir vert 1950, Ă  la manière d’une image pieuse de Sainte-ThĂ©rèse de Lisieux, c’Ă©tait limite que je me signât devant chaque soir.

Le raccourci Ă©tait fait. J’avais 12 ans. Les Rolls vues sur la Croisette, devant le Carlton, Ă  l’ombre des palmiers, se retrouvaient condensĂ©es dans ce bouquin. RĂ©sultat je passais l’Ă©tĂ© Ă  lire toutes les « conneries » de la bibliothèque et aucun classiques. Sans imaginer un instant en possĂ©der une. L’idĂ©e Ă©tait tellement loin de moi. Avoir une Rolls, c’est pour les grands.


FĂ©vrier 1977, au collège un copain m’apporte une pleine page du Figaro annonçant la sortie de la Silver Shadow 2. En gros plan, le museau de la Rolls noire avec son nouveau pare-choc. AussitĂ´t pris d’une boulimie de possession, je lui demande de m’apporter toutes les publicitĂ©s. Au bout d’un mois, j’en avais dix ou douze. Mon père lisant le Monde, je n’ai pas souvenir de l’avoir vue dans ce journal. Ou peut-ĂŞtre en encarts de petite taille. En revanche,  j’avais bien notĂ© dans mon inconscient le nom du concessionnaire : Franco- Britannic Ă  Levallois. L’idĂ©e germait doucement mais si lentement.

 

1978: l’annĂ©e des cataclysmes dans la rĂ©alitĂ© et dans ma tĂŞte.


Le 23 janvier 1978, l’enlèvement du baron Edouard-Jean Empain me fascine et m’interpelle. Le chauffeur, la 604, le 33 avenue Foch. Au collège, les Ă©lèves ne parlent que du petit doigt. Moi c’est la 604 qui me pose question : est-elle garĂ©e Ă  l’abri ?


Le 11 mars 1978, la mort de Claude François dans sa baignoire, boulevardd Exelmans, me perturbe beaucoup. Tous ses tubes repassent en boucle rĂ©sonnant dans ma tĂŞte. Roger Gicquel nous sort dĂ©jĂ  des archives. La Mercedes 450 sel 6.9 noire (ou bleue marine) immatriculĂ©e 327 BJX 75, conduite par Claude François en pull rouge, s’Ă©lançant dans le souterrain du bd des MarĂ©chaux me tĂ©tanise une seconde fois après la Shadow noire du pirate. Ma voisine de classe arrive en larmes au lycĂ©e l’après-midi : oui elle aimait Cloclo.
M’avouant ĂŞtre allĂ©e assiĂ©ger son immeuble avec les autres favinettes.

D’ailleurs j’aimerai la revoir 42 ans plus tard…juste pour voir la tĂŞte qu’elle a.

Ecoutant plus que distraitement la prof de sciences nat, l’image de Cloclo dĂ©crochant le tĂ©lĂ©phone Thomson CSF en bakĂ©lite noire au volant de sa 6.9 tourne en boucle dans ma tĂŞte. Alors que la brune voisine pleurniche, les jantes alliage et l’antenne de tĂ©lĂ©phone me fascinent toujours plus.


Le 1er aoĂ»t 1978, tout Saint-Tropez danse sur Supernature de Cerrone. Sa photo, posant assis sur le capot de sa Shadow, glanĂ©e dans Paris-Match me tĂ©tanise Ă  nouveau. Mais moi je ne danse pas chez mes grands-parents. C’est lecture, musique dodĂ©caphonique (aie aie) et les jeux de 20 Heures, suivis d’ Au théâtre ce soir avec Jacqueline Maillan qui m’enchante. Exceptionnellement NumĂ©ro 1 de Gilbert et Maritie Carpentier spĂ©cial Mireille Mathieu, Sylvie Vartan, ou Sheila. (Petite parenthèse : son mariage avec Ringo, en Silver Shadow 2 jaune paille…)
Le 20 dĂ©cembre 1978, le premier Ă©pisode de Sam et Sally avec Corinne le Poulain et Georges Descrières circulant en Excalibur, me tĂ©tanise Ă  nouveau. En arrière fond, les Shadow pare-chocs chromĂ©s sont nombreuses dans les rues de Paris 8, 16 et 17 èmes. DĂ©jĂ , elles ont un air d’avant, une petite chute sociale ; qui instinctivement me fait penser qu’un jour peut-ĂŞtre… je pourrai en avoir une…


Le 16 janvier 1979 : la chute du Shah d’Iran me prĂ©occupe. Amateur Ă©clairĂ© de belles automobiles, il reprĂ©sentait le bon mariage Orient-Occident. Après son exil, des reportages apparaissent çà et lĂ . A la lecture d’un Paris-Match, une photo de sa villa de Saint-Moritz, devant laquelle son garĂ©es une Corniche cabriolet noire et une Shadow, sous la neige, me tĂ©tanise Ă  nouveau.


Au cours de l’Ă©tĂ© 79, Jours de France, dans la rubrique d’Edgar Schneider, passe une photo de Shirley Bassey devant l’hĂ´tel de Paris Ă  Monte Carlo, debout dans sa Corniche cabriolet noire, parechocs chromĂ©s.
C’en est trop pour moi !


Le temps file, je ne me souviens plus si c’Ă©tait en dĂ©cembre 1979 ou 1980, mon ami d’enfance s’Ă©tait entichĂ© d’un stylo vu dans la première boutique Bulgari, ouverte dans un « morceau » du Plaza AthĂ©nĂ©e. Joli modèle en or, imitant la forme d’un crayon Ă  papier avec la gomme en corail amovible, permettant d’ouvrir ou fermer la mine. PrĂ©sentĂ© dans une boĂ®te en chĂŞne clair, tapissĂ©e de daim beige, imitant un plumier.

Sortant du magasin, oĂą nous avions Ă©tĂ© accueillis avec sourires, dĂ©contraction et componction (pour des jeunes de 16 ans), nous tombons nez Ă  nez avec GĂ©rard de Villiers « Monsieur SAS » sortant de sa Silver Shadow bordeaux, toit vinyl noir, cuir noir, pare-chocs chromĂ©s, accompagnĂ© d’une superbe fille style Madame Claude de l’Avenue Foch, manteau de fourrure en lynx, provenant sans doute de chez Chombert. TĂ©tanisĂ©s, nous nous faisons signer un autographe sur le catalogue en papier glacĂ© de chez Bulgari. Je me souviens très bien de GĂ©rard de Villiers souriant, le pied en mocassins noirs vernis, style Charles Jourdan, play-boy 1975, signant tant bien que mal, le stylo glissant sur le papier glacĂ©, sur le capot de sa Rolls.
J’ai toujours le document dans mes archives.
Doublement tĂ©tanisĂ©s, nous sommes rentrĂ©s en mĂ©tro, le petit sac Bulgari, en papier glacĂ© blanc Ă  la main. Nous jurant d’avoir une Shadow un jour.


1981, 1982, 1983, 1984 : le calendrier s’envole.
Les Shadow se dĂ©modent terriblement, entre la Spirit et Mitterand. MĂŞme son ami Roger-Patrice Pelat dĂ©barque dans la cour de l’ElysĂ©e dans sa Spirit dorĂ©e. A la grande fureur de Mitterand, avant que n’Ă©clate l’affaire Vibrachoc.


1982 : j’ai 18 ans et dit Ă  mon père « j’aimerai bien avoir une Rolls, mĂŞme d’occasion. » « Tu te l’offriras quant tu travailleras… » me rĂ©pond-t-il froidement.


Dans le tourbillon des Ă©tudes, du temps perdu, des soirĂ©es post disco, le souvenir des Shadow tropĂ©ziennes s’estompe. A Paris on en voit encore souvent, principalement des Shadow 2 ou la Bentley T2 de Thierry le Luron, garĂ©e proche du Bus Palladium, en double file. Je dirai mĂŞme en triangle, au milieu de l’intersection de 2 rues. Epoque bĂ©nie du stationnement parisien. Ambiance du film Les Ripoux (Noiret-Lhermitte) ou Tchao Pantin (Coluche). Paris sale et pluvieux, les Rolls ternissent, ou s’empoussièrent dans l’immense parking souterrain de l’avenue Foch. Sauf que depuis le dĂ©but des annĂ©es 80, la Spirit a pris sa place dans le paysage parisien. Devant le palace hyper kitch (capitaux du Golfe), mobilier rouge framboise, moquettes Ă  motifs gĂ©omĂ©triques fraise Ă©crasĂ©e, nommĂ© Nova Park ElysĂ©e, rue François 1er, devenu par la suite l’immeuble Cartier,
les Spirit et Spur aux couleurs new wave s’alignent. A ma grande dĂ©ception, les couleurs disco (dorĂ©es, marron mĂ©tal, vert pâle, moutarde, bleu Seychelles) des Shadow, laissent place au noir, argent, gris, bordeaux, bleu marine, des Spirit.


Un copain d’Ă©cole faisant des extras comme chauffeur chez Service Prestige (devenu depuis membre du RREC avec Shadow grise souris et Corniche cabriolet bi-tons chocolats californienne) me propose une balade dans la Spur noire, intĂ©rieur cuir rouge, de la chanteuse Diana Ross. DĂ©part avenue Montaigne, arrivĂ©e l’Etoile. Un peu court mais je goĂ»te au luxe. Une mayonnaise envahit ma cervelle : Shadow ou Spirit ? Ou surtout rien car je suis encore trop jeune pour m’imaginer au volant et propriĂ©taire d’un truc pareil.


1982 toujours, un museau oubliĂ© pointe son nez : Bentley. Enfin Rolls dĂ©cide de rĂ©veiller cette marque et sort la Mulsanne Turbo. Coqueluche immĂ©diate d’un mĂ©li-mĂ©lo de businessmen, d’artistes, escrocs de l’immobilier et play-boys sĂ©rieux Ă  la Philippe Junot ou Thierry Roussel.


En 1985, le must c’est la Turbo R noire, intĂ©rieur cuir rouge dit Cartier, avec le tĂ©lĂ©phone Ericsson.
Toujours Match : un bedonnant douĂ© nommĂ© Paul-Loup Sulitzer en fait sa monture pour se rendre aux Parcs Ă  St -Tropez. Ayant subi plusieurs crises de tĂ©tanie, j’en ai deux dernières (qui reprendront plus tard).

La première, avec la vision d’une Bentley Turbo R noire, cuir magnolia, calandre noire, neuve, garĂ©e devant l’immeuble beige aux baies vitrĂ©es1980, angle avenue Foch/Malakoff. En double file bien entendu.

La seconde, vers aoĂ»t 1983, Ă  l’aĂ©roport de Nice CĂ´te d’Azur oĂą assis dans le mĂŞme vol que Karl Lagerfeld depuis Orly, je le guette Ă  l’arrivĂ©e, dĂ©sireux de voir dans quelle voiture il roule. Un jeune homme (J. de B.) habillĂ© en pantalon jaune paille, veste citron pâle, le pantalon enfilĂ© dans des bottes en cuir fauve brillant, un chapeau limite La Cage aux Folles, enfourne un chariot complet de valises, sacs et vanity Vuitton, comme on n’oserait plus les porter en 2020, dans le coffre d’une Mulsanne Turbo jaune paille verni, immatriculĂ©e Ă  Monaco. Le chauffeur dĂ©marrant en un quart de seconde, dans un souffle qui me tĂ©tanise Ă  nouveau.
Cette couleur digne d’un costume Cifonelli acidulĂ©, les palmiers, le parking oĂą entre les 505, R 18, Horizon, pointent des nez de Ferrari 308 gts et Mercedes 500 sec bleues mĂ©tal, immatriculĂ©es 75… mon esprit s’enivre de l’air niçois, parfumĂ© de lavandes, quand mon regard tombe sur l’arrière d’une Silver Spur en plaques anglaises. Je m’approche, argent mĂ©tal et bordeaux brillants au soleil, la lunette arrière fortement rĂ©trĂ©cie. Une commande spĂ©ciale Hooper, apprendrais-je plus tard.
Mon grand-père m’attend dans sa Renault 20 TX 2.2 verte foncĂ©e, velours taupe. Evidemment…

La tĂŞte dans les Ă©toiles je me dis : « VoilĂ  c’est la Turbo que je veux ! »


2005 : de l’eau a coulĂ© sous les ponts, les Shadow naviguent en eaux profondes. Les Spirit surnagent
en eaux troubles et les Mulsanne portent leur nom : une mule et un âne.


En raccourci ce que je suis : donc en 2005, j’ai achetĂ© une Mulsanne S 1989, grise foncĂ©, cuir grissouris, vendue neuve au producteur de La Boum, Charles Gassot, au nom de sa sociĂ©tĂ© bien sĂ»r, parla Franco-Britannic.

La version sans le turbo : croyez moi, la Turbo R c’est mieux. Surtout en jaune Lagerfeld !

Ceci est le dĂ©but d’autres histoires de Rolls & Cie qui continuent en s’amplifiant.  

 

L’interview Pierre D’Allest

 

Président du RREC France

 

Qu’est-ce qui a motivĂ© la crĂ©ation de ce club automobile et quels sont ses objectifs principaux ?

Le RREC a été créé à une époque où les regroupements liés à la voiture ancienne étaient
balbutiants, c’est Ă  dire en 1969. Un petit nombre d’amateurs entrevoyait la nĂ©cessitĂ© de se
rassembler sous la forme d’une association.
Les objectifs principaux Ă©taient centrĂ©s sur une forme d’entraide ainsi que le partage de
bons moments. Le cĂ´tĂ© festif Ă©tant intrinsèquement liĂ© Ă  l’automobile ancienne en gĂ©nĂ©ral.

 

Quels sont les avantages de l’adhĂ©sion Ă  votre club ?

La rencontre d’autres passionnĂ©s de la marque et d’un certain art de vivre.

Quel est le processus d’adhĂ©sion et les frais associĂ©s ?

Via les contacts divers mais aussi, et de plus en plus, via notre site Ensuite nous examinons la candidature et l’un de nos membres parraine le nouveau venu. La cotisation est de 165 euros annuels.

Comment entretenez-vous l’esprit de camaraderie et de passion automobile au sein du club ?

Normalement, ces deux effets s’auto-entretiennent si un bon esprit règne au sein d’un club. Si les membres ont une culture « automobile » ou a minima le goĂ»t des repas organisĂ©s par le club, une sorte de « grande famille » se construit au fil des annĂ©es.

Quelles sont les activités et les événements organisés par votre club ?

Nous organisons chaque annĂ©e 7 manifestations : 2 dĂ®ners, 1 dĂ©jeuner, l’assemblĂ©e gĂ©nĂ©rale suivie d’un dĂ®ner, 1 sortie de printemps, le pique-nique du PrĂ©sident, 1 sĂ©minaire technique et tous les 2 ans le grand rallye en France oĂą nous convions les membres des sections belges, allemandes et suisses.

 Votre club propose-t-il des ressources telles que des ateliers de restauration, des conseils techniques ou des sĂ©ances d’entretien ?

Une fois par an, le club organise une visite intitulée « séminaire technique » où un atelier de restauration, un carrossier, un spécialiste du cuir ou des boîtes automatiques, nous fait découvrir son travail.

Quel est le réseau de membres de votre club ? Est-ce local, national, international ?

Le RREC est davantage francilien et parisien que provincial 47 % des membres habitent dans les 100 km autour de Paris (dont 19 % pour Paris intra muros). Ensuite il y a un saupoudrage dans toute la France. Avec 2 pointes dans le Midi et l’Ouest de la France.

Y a-t-il des exigences spécifiques en termes de véhicules pour adhérer à votre club ?

Nous acceptons tous les Enthusiast’s ; mĂŞme ceux qui n’ont pas de Rolls-Royce ou Dans les faits, la plupart des membres ont a minima 1 ou 2 voitures ; nombreux ceux en possĂ©dant 5 Ă  8 ou 10 voire plus…Sans compter les autres marques.

Votre club publie-t-il une revue, un bulletin d’information ou possède-t-il un site web pour partager des informations et des actualitĂ©s ?

Le dĂ©sir de publier un bulletin d’informations se heurte Ă  l’emploi du temps de la plupart ainsi qu’au travail que cela reprĂ©sente. Toutefois, nous entretenons un site assez bien tenu et Ă  jour (presque) 🥰

Comment votre club facilite-t-il les échanges entre les membres, comme les rencontres régulières ou les forums en ligne ?

Les rencontres se forment par affinités électives. Cela relève des réseaux de chacun.

Quelle est la politique de votre club concernant la participation des membres plus jeunes ou des générations plus récentes ?

Nous avons établi un tarif réduit ciblant les jeunes de moins de 30 ans.

Votre numéro adhérant FFVE ?

N°175

Merci Ă  vous, Pierre D’Alles  đź’ś

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