Organisé autour du Lac de Der, en Marne et en Haute Marne, du 15 au 17 août 2025, la première édition des Citrodays se proposait de célébrer plusieurs anniversaires importants pour l’histoire des Chevrons. Les 70 ans de la DS étaient cependant de loin le mieux célébré, avec 700 exemplaires venus de toute l’Europe.

L’arrivée des participants au cœur des Citrodays, avec au deuxième plan la reconstitution de la Tour Eiffel.
L’idée des Citrodays est née d’une sensation de vide : celle laissée par les célébrations du centenaire de la marque aux chevrons en 2019 à la Ferté Vidame. « Aucun événement réunissant toute la famille des collectionneurs de Citroën n’avait eu lieu depuis. Certes, d’importants rassemblements de modèles en particulier ont été organisés, mais les 70 ans de la DS et le centenaire de l’illumination de la Tour Eiffel étaient des occasions à saisir pour que toutes les Citroën se retrouvent en 2025 » témoigne Domithile Guinoiseau, coprésidente de l’association organisatrice, vice-présidente du club Bragardeuche mais aussi élue au Conseil départemental de la Haute Marne et à Saint-Dizier. C’est donc au Lac de Der, retenue artificielle de 48 km2 à la jonction de la Marne et de la Haute Marne que l’événement a été organisé, autour de la base de loisirs de Giffaumont-Champaubert. Un lieu bucolique et touristique, dont les dimensions permettaient largement de « digérer » l’afflux des participants. La fréquentation constitue en effet un incontestable premier succès pour les organisateurs : « nous avons enregistré au total plus de 1600 équipages inscrits sur les trois jours, si nous comptons les pass une journée que nous avons proposés peu avant le début de l’événement » précise Domithile Guinoiseau.
La DS en majesté
Après les 50 ans à Paris et les 60 ans à Montlhéry, les possesseurs de DS et ID ont démontré leur capacité à se rassembler en masse pour fêter leur passion. Du 15 au 17 août, elles fourmillaient à nouveau sur les routes de la région : au total, on en a compté 700 sur le site, soit près de la moitié des voitures inscrites. Bien entendu, toutes les versions étaient représentées, depuis les premiers modèles du millésime 1956 jusqu’au dernier de 1975, en passant par les cabriolets, les versions Chapron et bien sûr les breaks. Sa descendante, la C6, s’est également fait remarquer par sa forte présence, témoignant de l’attachement de ses propriétaires, qui ont déjà fait entrer ce modèle célébrant cette année ses 20 ans en collection. Les jeunes membres des clubs présents ont même cherché à constituer un alignement d’exemplaires représentant le nuancier intégral de cette limousine. On remarquait également un contingent important de la période André Citroën, réuni autour d’une Tour Eiffel symbolique, célébrant bien entendu son illumination aux couleurs de la marque, probablement le plus formidable « coup de pub » d’André Citroën.

La DS et son dérivé ID étaient bien entendu les plus représentées de l’événement. Au premier plan une mise en scène rappelant la toute dernière 23ie produite Quai de Javel, en avril 1975.
Des animations nombreuses
Cette réunion était nourrie par plusieurs rendez-vous organisés tout au long du week-end, à commencer par le concours d’élégance, dont le jury était présidé par Henri-Jacques Citroën, descendant bien connu du créateur de la marque. Il a réuni des modèles très représentatifs de l’histoire de Citroën dont certains particulièrement rares. Citons ainsi cette authentique 2CV AZU fourgonnette de La Poste avec son porte-vélo réglementaire, cette rarissime Visa série spéciale Carte Noire venue de Suisse ou encore cette ID 20 « Voiture de Maître », un des trois exemplaires encore existants et le seul postérieur au restylage. C’est cependant une Citroën C4F Torpedo de 1931 venue par la route d’Allemagne qui a remporté le Grand-Prix, avec son équipage impeccablement vêtu en tenue d’époque, comme d’ailleurs la plupart des participants. Un dîner de gala le samedi soir, des concerts, une tombola donnant à gagner une petite Ami électrique et des conférences consacrées à l’histoire de la marque complétaient ce programme chargé. Un village marchand était également installé, permettant de se ravitailler en pièces, en livres, en miniatures et bien sûr en victuailles. Un musée éphémère réunissait quelques raretés et modèles phare, dont la fameuse DS « Ballons » reconstituée pour l’édition 2025 de Rétromobile, une chenillette Kegresse et des rares tracteurs Citroën. Les organisateurs ne cachaient pas leur satisfaction durant l’événement, même s’il est encore trop tôt pour juger de sa pérennité. L’intention est cependant bien là, le matériel de communication ayant été conçu pour pouvoir être réutilisé. C’est tout le mal que l’on peut souhaiter à ce nouveau rendez-vous !
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- Les modèles de l’ère André Citroën, de 1919 à 1935, étaient rassemblés autour de la reconstitution de la Tour Eiffel, qui s’illuminait naturellement la nuit.
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- Le concours d’élégance se déroulait le samedi après-midi, avec ici une spectaculaire et authentique fourgonnette de la Poste, qui a remporté l’un des prix.
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- Domithile Guinoiseau, co-présidente de l’association organisatrice, devant l’Ami Charleston unique, lot de la Tombola organisée à l’occasion de l’événement.
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- La Citroën C4F Torpedo de 1931 au premier plan a remporté le concours d’élégance. Ses propriétaires allemands sont venus avec par la route !
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- La C6 qui fête ses 20 ans était très bien représentée. Les clubs réunis one réalisé un alignement constituant le nuancier complet du modèle.
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- Ce Citroën T23 RU d’excursion de 1946, dans ses couleurs dauphinoises d’époque, a participé au concours d’élégance, avec des passagers en grande tenue.
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- Le musée éphémère présentait notamment cette reconstitution de la DS Ballons exposée en 2025 à Rétromobile.