Ma LM3

Fév 24, 2023 | Actualités, Icôniques

“Le plus dur, je vous le garantis, c’est de sortir de sa voiture… “

Romain Sardou

Témoignage de Dominique Bert, qui a répondu à notre appel : Vous avez une histoire avec votre voiture?

Partagez-la et nous vous publions. 

J’ai toujours été passionné par l’automobile, surtout par les autos un peu particulières.

Il n’est donc pas étonnant, qu’en 1973 je suis déjà propriétaire d’un buggy SOVRA LM2. 

Comme j’avais appris par la presse spécialisée que la SOVRA allait présenter un modèle LM3, un coupé cette fois-ci, au salon de l’Auto de Paris, je m’y suis précipité. J’habitais à Lille à L’époque. Je la decouvre “en vrai”!

Bien évidemment, cette voiture me faisait rêver, mais je n’avais pas du tout les moyens de me l’offrir, d’autant qu’elle était assez chère. 

J’ai donc abandonné l’idée de me l’offrir un jour 

Ce n’est qu’en mai 2008, 35 ans plus tard, toujours passionné par les autos à mécanique VW “Coccinelle” (j’avais à l’époque un VW 181), que j’ai découvert une annonce dans un magazine spécialisé une simple annonce, sans photo, disant à peu près : “Vends Sovra LM 3, 3000 ” !  Je me précipite donc sur mon téléphone, coup de chance la voiture n’est pas vendue : 

Je l’achète ,OK, mais je n’ai pas la carte grise…Pas grave, je me dis… envoyez-moi des photos pour que je puisse voir  son état, mais je vous la prend !

C’est une voiture complète, roulante mais d’un aspect tristounet et un peu bidouillée qui est livrée.   Jantes modernes non conformes, carrosserie un peu modifiée, moteur qui “ratatouille” etc.,  mais effectivement la voiture est complète.

Pour tout document, une attestation de vente manuelle. 

Il me reste alors à me débrouiller pour obtenir sa carte grise en bonne et due forme. Ce sera une “longue marche” de près d’un an, ponctuée de courriers aux uns et aux autres, de démarches multiples auprès de l’Administration! Mais grâce à la FFVE, seule habilitée à donner une attestation permettant d’obtenir une carte grise de collection pour les véhicules sans carte grise, j’ai pu l’obtenir.  (D’où l’importance de la dématerialisation des cartes grises afin de faciliter ces démarches).

Mais le plus intéressant, c’est qu’au cours de mes recherches, je me suis rendu compte, par plusieurs recoupements, que la voiture que j’avais achetée était…

Celle que j’avais vue 35 ans plus tôt au Salon de l’Auto !

Pas la même, une sorte de sœur siamoise, mais celle-là, le premier modèle fabriqué

Cela m’a d’ailleurs été confirmé par l’ancien chef d’atelier de la Sovra, qui avait fait toute sa carrière dans l’entreprise à ce poste. Il m’a aussi affirmé que seuls 16 exemplaires de ce modèle sont sortis de l’usine.

Dès lors, ma mission fut de remettre la voiture dans son état d’origine, celui qui m’avait fait fantasmer en 1973.

On commence par lui trouver des jantes conformes, puis un échappement correct, une peinture identique à la couleur d’origine, et enfin un tableau de bord et une sellerie rénovés : Sans oublier, bien sûr, une bonne remise en état de la mécanique !

Dominique BERT 

 

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