Dans le paisible village de Taulhac, un événement a récemment captivé l’attention des élèves de CM1 et CM2 : la visite d’Olivier Chabanne, un passionné de voitures anciennes. Olivier, est venu partager son expérience unique de restauration d’une voiture classique avec les jeunes curieux de l’école locale.
La rencontre a eu lieu dans les locaux de RCF au Puy en Velay. Les élèves ont également pu voir comment était réalisée une émission de radio
Depuis son plus jeune âge, il a nourri une fascination pour les voitures anciennes, les considérants comme des œuvres d’art mécanique. Sa passion l’a conduit à restaurer une magnifique Ford T 1912, un projet qui a demandé patience, savoir-faire et une bonne dose de dévouement. Les élèves, émerveillés par l’élégance et la beauté de cette voiture d’un autre temps, ont eu l’occasion de découvrir les secrets de sa restauration. Olivier a expliqué comment il avait minutieusement restauré chaque pièce, depuis le moteur jusqu’aux finitions intérieures, avec une passion contagieuse.
« Restaurer une voiture ancienne, c’est comme remonter le temps », a déclaré Olivier devant un parterre d’enfants captivés. « Chaque pièce a une histoire, et en la ramenant à la vie, on préserve une partie de notre patrimoine. »
Les écoliers ont posé de nombreuses questions, curieux de savoir comment Olivier avait appris les techniques de restauration, où il avait trouvé les pièces rares et combien de temps il avait mis pour redonner vie à cette voiture emblématique. Olivier, avec une patience exemplaire, a répondu à chaque question, insistant sur l’importance de la persévérance et de la passion dans la réalisation de ses rêves.
« Olivier a non seulement partagé sa passion pour les voitures anciennes, mais il a aussi inspiré les élèves à poursuivre leurs propres passions avec détermination et enthousiasme. »
En quittant l’école, les enfants ne parlaient plus que de voitures anciennes et de leurs rêves de restauration, preuve que la passion d’Olivier Chabanne avait laissé une empreinte indélébile dans leurs esprits et peut-être même éveillé des vocations futures parmi ces jeunes écoliers.
Olivier Chabanne est devenu un inspirateur de rêves pour une nouvelle génération à Taulhac, prouvant que la passion et le dévouement peuvent ouvrir des horizons insoupçonnés
mais qui est-il ?
Olivier Chabanne est vice président du club local (Auto Retro Ponot) / membre du groupe Ford T / membre du groupe de travail des avant-guerre auprès de la FFVE / membre du club Salmson.
Olivier restaure des voitures et motos avec son frère jumeau Fabien depuis de longues années dans un local commun. Son fils Hugo (21 ans) les a rejoint. Cette équipe restaure leurs propres véhicules de À à Z de la carrosserie à la sellerie en totale indépendance.
Son véhicule de prédilection est la Ford T qu’il connais sur le bout des doigts et s‘intéresse surtout aux véhicules d’avant guerre, même si il possède également des voitures plus récentes.
La passation des connaissances auprès des jeunes fait maintenant partie de ses priorités. D’où cette intervention dans cette école.
Je tiens d’ailleurs à renouveler cette expérience. 🙋♀️🙋♂️🙋
Olivier s’est également mis en relation avec un youtubeur « BenAutos » avec lequel il a déjà réalisé plusieurs vidéos sur les véhicules d’avant-guerre pour promouvoir ce genre de Voiture auprès des jeunes passionnés.
(Voir : « ces mecs sont fous » / TestAuto: Ford T / une collection de fou 1 et 2, sur sa chaîne YouTube).
Côté organisation de rallye, Olivier a déjà organisé plusieurs événements avec l’aide de sa femme Pascale. Il aime à dire « pilier » plutôt que « aide ».❤️
Le dernier en date a eu lieu le 1&2 juin dernier. C’était un rallye réservé aux véhicules de plus de 100 ans, le Régule et Talons.
10 questions à Olivier Chabanne
Qu’est-ce qui vous a motivé à venir parler de voitures anciennes à des élèves de CM1 et CM2 ?
Lorsque l’on a une passion, quelle qu’elle soit, elle n’a d’intérêt que si elle est partagée, ce qui permet avant tout de nous enrichir mutuellement.
Je suis donc passionné par les voitures anciennes depuis que j’ai 18 ans (55 aujourd’hui). Quand j’essaye de me remémorer d’où me vient cette passion, il me semble que cela remonte à ma plus jeune enfance avec des rencontres fortuites comme une Citroën C4 qui sortait d’une grange à Lempdes-sur-Allagnon. Je devais avoir 6 ou 7 ans et mon père s’était arrêté au bord de la route pour discuter avec le nouveau propriétaire et nous montrer à mon frère et à moi comment était la voiture sur laquelle il avait appris à conduire. À la même époque, je me souviens aussi d’un reportage sur la Ford T dans l’émission « Automoto » qui m’avait profondément marqué.
Tout cela pour dire que certaines rencontres et découvertes même brèves que l’on peut faire dans notre enfance peuvent immanquablement marquer notre vie, d’où l’intérêt de partager notre passion avec les plus jeunes si l’on veut que la flamme pour les voitures anciennes et surtout très anciennes perdure.
Concernant ces deux classes de CM1 et CM2, j’ai la chance de connaître Denis Giraud (professeur des écoles de la classe de CM2) qui s’efforce de sensibiliser ces élèves à la vie culturelle et sportive de l’agglomération du Puy en Velay. Il propose chaque année de rencontrer des personnes qui jouent un rôle dans le monde associatif local en organisant une petite interview.
Cette rencontre était donc inévitable et déjà programmée depuis longtemps.
Pourquoi pensez-vous qu’il est important de parler des voitures anciennes à des enfants ?
C’est vital !
À travers les automobiles anciennes, on ne va pas uniquement communiquer sur la voiture elle-même. On peut également parler d’histoire, de patrimoine et les amener à découvrir la vie d’autrefois en leur racontant certains détails et anecdotes autour de l’histoire d’une voiture.😊
Utiliser une voiture ancienne et a fortiori une très ancienne est un excellent support pour capter leur attention et déclencher en eux la curiosité, un peu comme une machine à remonter le temps.
Quel message souhaitez-vous transmettre aux élèves en discutant des voitures anciennes ?
Aujourd’hui l’automobile de façon générale est constamment pointée du doigt et diabolisée. Les enfants reçoivent beaucoup d’informations négatives à leurs sujets.
L’automobile ancienne sort pourtant de ce contexte. Leur faire découvrir cet univers peut simplement les orienter vers une autre vision du monde de l’automobile.
S’il y a un message à transmettre aux enfants c’est qu’il faut s’intéresser à notre histoire si l’on veut comprendre le monde actuel. Les automobiles sont d’excellents reflets d’une époque.❤️
Qu’est-ce qui vous a le plus motivé dans l’idée de rencontrer des élèves pour parler de voitures anciennes ?
Encore une fois, c’est pour partager ma passion, mais aussi pour essayer de leur apporter quelque chose qu’ils garderont gravé dans leur mémoire.
Âgés de 8 à 10 ans, les enfants ont encore un regard émerveillé sans apriori. Ils se sont d’ailleurs tous montrés très intéressés, les filles comme les garçons.
Comment avez-vous préparé votre présentation pour rendre les voitures anciennes intéressantes pour des enfants ?
Quelques semaines avant la rencontre, leur maître leur a présenté le sujet sur lequel ils devraient travailler afin de réaliser l’interview planifiée au 18 juin.
Il a commencé par leur montrer des photos parues dans le magazine « Rétroviseur » dans lequel on peut voir quelques-unes des voitures anciennes que nous avons restaurées avec mon frère dans le but de susciter leur curiosité.
Ensuite, ils ont fait des recherches sur le net qui les ont amenées à découvrir ensemble l’histoire de la Ford modèle T puis les différentes phases de la restauration d’un modèle de 1912 que rénové par mes soins (celle que je devais leur présenter pendant l’interview, mais ils ne le savaient pas encore).
À partir de là, chaque élève devait préparer des questions à me poser le jour de la rencontre. Bien sûr, il y en avait beaucoup trop, ils ont donc dû en sélectionner douze parmi toutes celles proposées. Le jour de l’interview à la radio, chaque auteur de question était chargé de me la poser directement.
Quelle réaction des élèves vous a le plus surpris ou amusé lors de votre discussion sur les voitures anciennes ?
Il y en a eu plusieurs, mais c’est surtout la réaction d’un des garçons qui était vraiment enthousiaste. Il ne m’a pas lâché pendant toute la rencontre et m’a submergé de questions après l’interview.
Il m’a dit qu’il était, lui aussi, passionné de voitures et qu’il aimait beaucoup les anciennes. Quand je suis parti avec la Ford, il m’a crié « Prenez bien soin de votre voiture ….. Et de vous aussi ! ». Je trouve que c’était très sympa et attachant.
Après coup, je me suis dit qu’il y avait peut-être en lui un futur passionné de voiture ancienne, alors j’ai demandé à Denis Giraud de communiquer mon numéro de téléphone à ses parents pour que je puisse l’inviter à faire une balade un après-midi.
Pourquoi pensez-vous que les voitures anciennes fascinent autant les gens, même les plus jeunes ?
Les voitures anciennes, quel que soit le modèle, ont toujours eu la cote auprès du public. Elles sont captivantes et restent un objet de rêve pour un grand nombre de personnes.
Tout le monde peut trouver un intérêt, que ce soit esthétique, mécanique ou nostalgique.
Les enfants ont tous joué un jour avec des petites voitures. Si l’on regarde d’un peu plus près, il y a toujours des modèles anciens parmi elles. Ils connaissent donc déjà certaines voitures à travers les modèles réduits.
Quelles sont les questions les plus intéressantes ou amusantes que les élèves vous ont posées à propos des voitures anciennes ?
Toutes les questions étaient intéressantes et bien préparées.
Pendant l’interview, les questions ont surtout porté sur la restauration des voitures, comment m’est venue cette passion et quelles sont mes voitures préférées.
À l’extérieur, devant la Ford c’étaient plutôt des questions techniques :
– Comment ça démarre ?
– Comment fonctionnent les phares ? (À acétylène sur ce modèle).
-À quelle vitesse peut-on rouler ?
– Peut-on rouler sur toutes les routes ?
Je leur ai parlé des accessoires que l’on peut trouver sur une Ford T et qui peuvent paraître très originale aujourd’hui, voir même complètement obsolète comme « la boîte à saucisses » pour faire chauffer son repas dans le compartiment moteur en roulant et le « chasse-cochon » ou « chasse-poule » que l’on pouvait mettre sur l’échappement. Ils ont beaucoup apprécié ces petits détails amusants.
Comment espérez-vous que cette discussion sur les voitures anciennes influence les élèves ?
J’espère avant tout que cela leur permettra d’approfondir leur culture personnelle.
J’espère également que le fait de leur avoir présenté la restauration complète d’un véhicule leur permettra de comprendre qu’avec un peu de volonté, on peut aller au bout de ses rêves.
Ensuite, si grâce à cette action, on peut dénicher un nouvel amateur de voiture ancienne, et pourquoi pas un futur professionnel des métiers de la restauration, ce serait génial.✨✨✨
Quel est le meilleur souvenir que vous garderez de votre rencontre avec les élèves pour parler des voitures anciennes ?
Il y en a plusieurs, mais ce qui ressort de cette rencontre, c’est l’émerveillement des enfants devant la voiture.
À la fin, on leur a permis de se mettre derrière le volant pour prendre une photo. Je pense que certains vont la garder précieusement et seront fiers de la montrer. Pour eux, ce sera certainement le meilleur souvenir.
Personnellement, même si j’ai passé beaucoup d’heures à restaurer cette voiture, ma plus belle récompense aujourd’hui est de pouvoir partager des moments privilégiés comme celui-ci avec des enfants. Je trouve cela très gratifiant.
J’ai adoré leur enthousiasme, et je suis prêt à renouveler cette opération dès que possible.