Il était une fois, dans les années 80, …une rencontre décisive !
Pour Christian Villeger et la Citröen, c’est le coup de foudre❤️
Pouvez-vous nous parler de votre première voiture ancienne et de l’histoire derrière son acquisition ?
Achat : Après sélectionné dans les annonces des autos toutes plus merveilleuses les unes que les autres, j’écumais le grand ouest pour découvrir des voitures improbables, et rentrer bredouille. Jusqu’au jour où je rendais visite à Jean-Marie Pigeard, éminent amateur périgourdin de Traction. C’était un personnage : « Mon cher ami… Je ne peux rien vous dire. Tout ce que je sais c’est qu’elle marche très bien et qu’elle ne consomme pas d’huile ». Je pariais sur l’homme et j’achetais la voiture ! C’était en mai 1979, il y a 45 ans.
Au hasard des sorties, nous nous rencontrions. Il venait vers moi. « Ah, voilà ma voiture ! ». Jusqu’au jour où je lui déclarais que je lui avais échangée sa voiture contre un joli chèque, et qu’en conséquence, maintenant, c’était MA voiture !
Pouvez-vous partager une anecdote mémorable ou une expérience intéressante liée à l’une de vos voitures anciennes ?
Angoulême, Le Circuit des remparts.
A cette époque, les Traction n’étaient pas snobées à Angoulême. Après le rallye touristique du matin, nous voilà lancés pour quelques tours de circuit, les trois garçons à l’arrière accoudés au dossier pour m’encourager. A fond de première, à fond de seconde, à genou en troisième, papa s’appliquait à optimiser sa trajectoire. « Vas-y, papa, double-le ! double-le ! » On ne l’a pas doublée, la Bugatti 35…Le soir, en panne de régulateur, nous sommes rentrés d’Angoulême à Niort sans phares, une lampe de poche ficelée au parechoc arrière !
ET
Le Rallye Bordeaux-Bordeaux. Ce rallye organisé par l’Amicale Bordelaise de Traction Avant Citroën était le point d’orgue de la saison. Un circuit dans la campagne bordelaise était animé de jeux, de questionnaires et d’épreuves de maniabilité. On engrangeait des points, et le soir, au diner de gala, on gagnait des coupes !
Et on rentrait dans la nuit, fiers de notre brillante Traction, les deux grands dormaient parterres roulés dans des couvertures, le petit… sur la banquette arrière.
Quel est l’aspect le plus gratifiant de posséder et de conduire des voitures d’avant-guerre ?
Une génération après, elle fait toujours autant rêver les enfants. Bizarre, pourtant, on n’a rien fait pour ça !
3 boites de vitesses plus tard, elle et moi, on arpente toujours les routes de notre vieux pays.
Combien de soleils levants rougeoyants se sont ont reflétés dans son capot ?
Combien de retours nocturnes sans feux, pour cause de batterie un peu faible ?