Un Passionné des Routes et des Souvenirs Mécaniques !
Né le 28 janvier 1946, notre intrépide personnage, Claude Lacou a toujours eu le cœur qui bat au rythme des moteurs et des mécaniques bien huilées. Dès son adolescence, il se faisait déjà remarquer en « trafiquant » les mobylettes de ses amis, cherchant à décupler leurs performances et à repousser les limites du possible.
Après avoir obtenu son CAP de tourneur outilleur en 1963 à Argenton sur Creuse dans l’Indre, notre héros de la route a tracé son chemin professionnel chez Willème, le constructeur de poids lourds. Cette expérience l’a catapulté dans le monde fascinant de la mécanique lourde.
Le 1er décembre 1967, une nouvelle aventure démarre : il rejoint l’usine Renault de Cléon en Seine Maritime. Durant ses 36 années de service, il a occupé divers postes, laissant son empreinte mécanique dans les couloirs de l’usine. En 2003, le temps de la pré-retraite sonne, mais son amour pour les véhicules anciens ne faiblit pas.
Aujourd’hui, fort d’une collection impressionnante, notre passionné possède un trésor de 5 véhicules qui sont bien plus que de simples machines pour lui. La R8 Gordini de 1969, la R12 Gordini de 1972, l’Alpine 310 4 cylindres de 1973, la R16 TX de 1976 (en attente de restauration) et la Ford GT40 Réplique (en cours d’achèvement) sont les joyaux qui composent son musée roulant.
Mais la nostalgie ne s’arrête pas là. Ses années de jeunesse sont aussi représentées par une collection de 5 deux-roues, dont un Cyclo sport Testi de 1959 et un Scooter Lambretta LD de 1957, qui ajoutent une touche rétro et pleine de charme à son univers.
Membre fondateur du Car Cléon, ce club créé par des collègues de travail tout aussi passionnés, notre héros reste aujourd’hui l’un des plus anciens adhérents. Son implication et son amour pour les véhicules anciens ont su traverser les époques, liant les générations de passionnés.
En cette année 2024, notre protagoniste a choisi de mettre en lumière la R8 Gordini, une sportive mythique qui célèbre ses 60 ans. Avec deux de ces bolides à son actif, il nous réserve des anecdotes et des souvenirs inoubliables, témoins de milliers de kilomètres parcourus à son volant. Car pour lui, chaque voiture raconte une histoire, et chaque kilomètre est une page de son livre de souvenirs mécaniques. Une passion qui ne s’éteindra jamais, car comme il le dit si bien : « Les souvenirs, eux, sont impérissables ! »
La R8 Gordini et moi, une longue histoire !
Qui débute lorsque le garage Renault Berthiol d’Argenton sur Creuse dans mon Berry natal reçoit une des R8G diffusées à partir du Salon Automobile de 1964. Le fils du garage Jean Charles ne se prive pas d’arpenter les rues à plein régime !
A cette époque, la 8G fait envie et se distingue avec sa livrée bleu 418 et ses bandes blanches ; mais elle inspire également de la méfiance, voire de la crainte, car emmener une R8 à 175 km/h chrono, cela devient du pilotage… Pourtant, dès cette première vision, ma décision est prise : un jour j’en aurai une !
Et cette R8 arrive en 1972. C’est un modèle 1300 de 1968. Son propriétaire a quelques ennuis et l’auto est ‘’planquée’’. Je la paye à l’huissier et la récupère avec le moteur cassé en pièces sur le siège arrière. Comme les copains me font peur « c’est une mécanique délicate », je décide d’acheter un moteur complet à la concession du Mont Riboudet à Rouen. Le chef de service est suspicieux quant à ma carte grise barrée et enquête. Un moteur neuf a été monté sur cette voiture quelques mois auparavant… Après maintes discussions le moteur cassé est repris et je repars enfin avec un neuf tout en bénéficiant de la remise ‘’Personnel Renault’’
J’envisage de prendre une licence pour courir mais mon épouse d’alors met son véto.
C’est donc en spectateur que j’écumerai tous les rallyes et courses de côte…participant cependant à des slaloms.
Cette auto sert au quotidien jusqu’au 20 septembre 1980, date de sa vente à un collègue de travail très insistant. Evidemment frustré, je rachète une seconde R8G de 1969 le 6 novembre dont le couple conique cassé doit être remplacé… Et c’est reparti pour de longues années de service… jusqu’au printemps 2006, où arrive une rivale R12 Gordini de teinte jaune 386!
Combien de kilomètres avez_vous effectués en R8G ?
Au moins 200000 vu les déplacements quotidiens, les retours en Berry, vacances dans le sud, escapades en Allemagne chez une sœur, sans oublier les sorties du club. Autant dire que je connais le moindre frémissement de l’auto qui se révèle très fiable ! Elle a fait l’objet d’une restauration carrosserie en 1985, révision moteur en 2000 puis d’une reprise de l’habitacle en 2001.
Des anecdotes ?
Le retour du travail dans la montée après Tourville avec l’ami Pascal, pare chocs contre pare chocs quasiment, en aspiration, à qui doublera l’autre. Ou encore les 200 km/h atteints dans la cuvette de Mantes la Jolie, avec les portières qui vibrent (période avant radars !)
Cette seconde R8G a appartenu un moment à Joëlle Pasquier (coupe R12 Gordini).
Des rencontres ?
Avec Christian Coeuille qui se sert aussi en pièces détachées au Mont Riboudet. Avec Yves Tilliez à Grand Couronne, qui jette un regard soupçonneux sur mes roues alors qu’il s’est fait dérober les siennes. Avec Florent Pagny au Festival Historique de Saint Cloud en 2004. Avec Pierre Orsini lors d’un Corse ACM. C’est aussi autour d’une R8 Gordini que nous nous sommes rencontrés Jocelyne et moi, lors d’une des dernières sessions aux Essarts.
Meilleur souvenir ?
La 1ère participation au rallye en Corse avec l’Alpine Club Méditerranée en 2006, malgré la casse de l’embrayage avant de monter sur le bateau. Je puis vous assurer que le palmarès de la R8G n’est pas usurpé.
La R8G aujourd’hui ?
Supplantée par la R12G puis par l’Alpine 310, elle ne sort plus que pour les contrôles techniques, d’autant plus que la restauration/reconstruction d’une réplique de Ford GT40 réclame tout mon temps libre. Mais elle est là, faisant partie de mon univers mécanique.
