Triumph Spitfire MK3 1968 : L’Élégance Britannique à son Apogée
La voiture ancienne est une affaire de famille, d’abord partagée avec mon frère et mon père qui nous a transmis sa passion.
Avant d’avoir ma propre voiture, j’ai fait mes débuts sur des véhicules de famille très différents : Fiat 850 coupé sport , Traction 11BL, Renault Monaquatre YN4…
J’aime toujours beaucoup aujourd’hui prendre le volant des avant-guerres, ce que je fais régulièrement.
De manière générale, tout ce qui roule m’intéresse, à 2 ou à 4 roues.
Au-delà des voitures anciennes, j’aime aussi toute une variété de sensations mécaniques, comme le roulage sur circuit. J’aime varier régulièrement les véhicules et les évènements autour : rallyes, rassemblements, salons, circuits, musées, concours d’élégance…
Chaque nouvelle expérience m’enchante, et je suis portée en permanence par tout ce qui se rapporte à cet environnement passionnant.
10 questions à Valérie Moncéré
Quelle est la première voiture ancienne que vous avez collectionnée et qu’est-ce qui vous a attiré vers elle ?
Ma première voiture est une TRIUMPH Spitfire MK3 de 1968. J’adore son look de petit cabriolet anglais sportif. Je roule avec depuis plus de 30 ans maintenant, elle a été entièrement démontée pour être restaurée, un véritable “chantier” qui avait duré près de 3 ans.
Votre voiture a-t-elle une histoire spéciale ou une anecdote que vous aimez partager avec les autres passionnés ?
Beaucoup de collectionneurs plaisantent souvent sur la fiabilité des anglaises ; pour ma part, je préfère me dire qu’elle m’a beaucoup fait progresser en mécanique 😉, ma nouvelle passion !
Plus sérieusement, elle a un son incroyable, et un look seventies qui me fait voyager dans le temps. La magie opère dès que je la prends, en mode Emma Peel au volant, quel bonheur !
En tant que femme collectionneuse, ressentez-vous une approche différente vis-à-vis des voitures anciennes ?
Pas nécessairement très différente. Je suis probablement davantage sensible à l’esthétique d’un véhicule qu’à ses caractéristiques mécaniques, mais je m’intéresse également à l’histoire de ce patrimoine que j’ai autant de plaisir à voir rouler qu’à faire rouler.
Le club “Talon au Plancher” est réservé aux femmes à partir de quel âge ?
Toute femme propriétaire d’un véhicule antérieur à 1990 peut se joindre à nous. Un large panel de générations de femmes coexiste au sein de Talon au Plancher, démontrant que la passion automobile se transmet aussi de mère en fille, ce qui est pour nous une véritable satisfaction. Nous avons en effet quelques mères et leurs filles qui viennent rouler avec nous, chacune avec son propre véhicule, et nous avons même un exemple avec 3 générations au sein d’une même famille !
Si vous deviez choisir un seul road trip dans votre voiture ancienne, quelle serait la destination idéale et pourquoi ?
Question difficile ! Il conviendrait très certainement que j’emmène la Triumph rouler sur sa terre natale pour pousser ainsi plus loin l’expérience « So british »… mais j’avoue que mon cœur est plus attiré par les routes italiennes…
Quel est, selon vous, l’élément le plus “féminin” ou élégant que l’on peut retrouver dans les voitures anciennes ?
C’est essentiellement à la ligne d’une carrosserie que j’apprécie l’élégance d’un modèle. J’affectionne particulièrement les lignes de carrosseries des années 30. Je suis souvent émerveillée par la pureté de certaines lignes art déco qui s’apparentent à de véritables œuvres d’art. J’admire aussi nombre de modèles italiens qui se distinguent par le raffinement des lignes et des finitions.
Y a-t-il un modèle de voiture ancienne que vous rêvez de posséder, mais qui vous échappe encore ?
La liste est longue !, mais si je devais choisir un seul modèle, il s’agirait assurément d’un cycle car. Ces véhicules sont chargés d’histoire, et surtout, ils ont ce je ne sais quoi de vivant qui me fascine lorsqu’ils roulent. Souvent exigeants à manier, ils offrent en récompense des sensations routières uniques et intenses. A se demander s’ils ne sont pas dotés d’une âme au cœur de ce métal pour faire vibrer le pilote?
Comment conciliez-vous votre passion pour les voitures et votre rôle de vice-présidente dans un club exclusivement féminin ?
Globalement assez facilement. Tout d’abord car TAP s’inscrit en complément de mes participations habituelles à d’autres évènements en véhicules anciens.
Ensuite, d’un point de vue purement administratif, c’est la fondatrice de TAP, Mathilde LECOEUR, qui est activement à la manœuvre tous les jours pour faire vivre ce collectif et c’est un plaisir de l’accompagner dans cette aventure.
Lors de vos rallyes avec “Talon au Plancher”, quel a été le moment le plus mémorable ou inattendu ?
Je n’identifie pas un moment en particulier au sujet de nos rallyes, ce qui me vient à l’esprit, c’est le plaisir toujours renouvelé de se retrouver, l’ambiance enjouée, les rires et les sourires. La solidarité aussi, lorsque l’une de nous tombe en panne !
Le moment le plus mémorable ne me semble pas être nos rallyes mais notre Festival, dans le cadre d’octobre rose, qui nous a permis de récolter 7000€ l’année dernière pour financer du matériel de dépistage du cancer du sein pour un hôpital de la région.
En complément, ce que je trouve mémorable depuis la création de Talon au Plancher, c’est l’accueil bienveillant, le soutien, et les encouragements de nombreux clubs de la région. Des liens forts se sont ainsi tissés et cette reconnaissance est vraiment remarquable.
Que diriez-vous à une jeune femme qui souhaite se lancer dans l’aventure des voitures anciennes, mais qui n’ose pas franchir le pas ?
Pour se mettre en confiance elle peut commencer par une voiture facilement roulable et réparable. Ne pas hésiter ensuite à prendre contact avec les clubs de sa marque ou de sa région, et se rendre aux rassemblements périodiques pour faire la connaissance des collectionneurs qui seront de bons conseils. On trouve aussi des groupes sur les réseaux sociaux pour accéder à des informations ou des conseils.
Pour finir, je lui dirai que la panne fait souvent partie du jeu, mais le plaisir de rouler en ancienne procure tellement de satisfactions, qu’il mérite vraiment d’être vécu !