À la rencontre des…Lauréats du prix de la Restauration Automobile ACF

Mai 23, 2024 | À la rencontre de..., Actualités, BANQUETTE ARRIÈRE

 

Transmission du savoir FFVE

“Faire de son Rêve son Métier”

 

 

Ce mardi 22 mai, au siège de l’ACF la FFVE a assisté à la cérémonie de remise de prix de la restauration automobile ACF 2024, sous le thème

” L’Automobile est un Art “

L’engagement de la FFVE dans la promotion et la préservation du patrimoine automobile est indéniable. À travers le prestigieux Prix ACF, la FFVE met en lumière l’excellence des savoir-faire dans le domaine de la restauration automobile. Hubert Haberbusch Maitre d’art et vice-président du programme transmission des savoirs a eu l’honneur de remettre le prix ACF/FFVE à Franck Bruneaux de la Cité des formations de Tours pour la qualité remarquable de sa formation en restauration automobile. Cette distinction témoigne de l’engagement continu de l’Établissement à transmettre un savoir-faire d’exception, essentiel à la préservation de notre héritage automobile.

L’union entre l’automobile et l’art.

La soirée fut véritablement mémorable, imprégnée de l’essence même de notre passion commune : celle qui célèbre l’automobile en tant qu’art. Avec la présence distinguée de Bénédicte Épinay, déléguée générale du Comité Colbert, en tant que marraine de l’événement, nous avons plongé dans un univers où la beauté de l’automobile prend vie sous toutes ses formes… Une soirée où chaque détail, chaque ligne, chaque courbe étaient une expression de génie et d’inspiration.

les 3 prix 🏅🏅🏅

ARTISAN

Prix ACF Récompense pour son savoir-faire et sa maitrise des gestes techniques.

Marcadier SNC Boiseries Automobiles.

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Dominique & Stéphane Marcadier

Félicitations pour votre prix ACF en reconnaissance de votre savoir-faire exceptionnel dans le domaine des boiseries automobiles. Quels éléments de votre approche ou de votre technique pensez-vous avoir contribué à cette distinction ?

Pour chaque projet, notre approche est toujours la même, nous essayons de respecter au plus près les aspects et les formes des boiseries d’origine en effectuant des recherches documentaires. La qualité de notre travail est la condition première, nous sommes rigoureux dans nos finitions.

– En recevant cette récompense prestigieuse, quelles sont vos aspirations pour l’avenir de votre entreprise et votre contribution à l’artisanat des boiseries automobiles ?

Après 45 ans de vie professionnelle, dont 35 ans en tant qu’artisans passionnés, travaillant environ 50 heures par semaine, nous aspirons à profiter d’une retraite bien méritée l’année prochaine. L’avenir de notre entreprise n’est pas encore fixé, mais nous souhaitons vivement encourager les jeunes à se lancer dans le domaine fascinant des boiseries automobiles, nous nous engageons dans cette transmission des savoirs.

– Avec votre expertise reconnue dans les gestes techniques de restauration des boiseries, comment envisagez-vous de partager vos connaissances et votre expérience avec la communauté des passionnés d’automobiles anciennes et les futurs artisans de ce domaine ?

Jusqu’à présent nous avons partagé nos connaissances avec les clients sur leur projet. De nos jours, il est très compliqué de trouver des professionnels compétents pour nous succéder. Actuellement, des pourparlers sont en cours avec 2 artisans compagnons pour la continuité de notre activité.

ETABLISSEMENT

Prix ACF / FFVE récompense pour sa qualité de sa formation en restauration automobile.

Cité des formations de Tours, Métiers de l’Automobile.

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Franck Bruneaux

– En remportant le Prix ACF/FFVE pour la qualité de vos formations en restauration automobile, quelles sont les principales valeurs pédagogiques que vous visez à transmettre à vos étudiants pour les préparer à ce métier exigeant ?

C’est déjà une surprise de recevoir ce prix. Ce que j’essaie de développer chez les apprenants c’est le sens de la curiosité.

De savoir se cultiver sur les sujets qui deviennent les leurs.

Des valeurs d’exigence.

De relationnel et de bienveillance.

L’idée est de ne pas se retrouver seul à certaines problématiques de travail mais plutôt de les partager avec ceux qui savent, c’est un métier dans lequel on évolue toute sa vie même si basé sur des fondamentaux, c’est surtout cet éveil que j’essaie au-delà des quelques techniques qui sont propres au métier.

– Comment votre programme de formation se distingue-t-il des autres dans le domaine de la restauration automobile, et quels sont les aspects spécifiques sur lesquels vous mettez l’accent pour assurer la qualité de l’enseignement ?

C’est un programme essentiellement basé sur la pratique en atelier.

18 modules hebdomadaires consacrés à l’atelier avec 30 à 35 heures d’atelier par semaine, avec mise en situation réelle pour que chacun puisse en retirer des enseignements de la pratique avec un référentiel à respecter (18 semaines de formation est une goutte d’eau dans l’océan) c’est la raison pour laquelle j’opte pour une mise en situation pour les confronter a des difficultés réelles, qu’ils doivent résoudre seuls.

Prodiguer des conseils mais les laisser prendre leur propre risque car c’est de cette manière-là qu’ils vont acquérir une expérience personnelle.

Leur faire confiance est primordiale car en leur faisant confiance ils se font confiance. La jeunesse réclame cette confiance et lorsqu’ils arrivent chez nous c’est leur première demande. Cela passe par des codes du métier, et les faire adhérer à ces codes, car si on met en place ces codes sans que personne n’y adhère alors cela ne sert à rien. On peut comparer à une sorte de relation de maitre à disciple.

Le dialogue est aussi une force qui renforce leur confiance.

C’est avant tout une aventure humaine.

– En recevant cette récompense d’excellence, quelles sont vos ambitions pour l’avenir de la Cité des Formations de Tours dans le domaine de la restauration automobile, et comment comptez-vous continuer à améliorer et à développer votre programme de formation ?

La question se présente dans un contexte assez délicat parce que notre gouvernement a décidé de ne pas reconduire les contrats de professionnalisation ce qui fragilise l’entrée de nos apprenants. Cela dit en ce qui concerne l’outil d’apprentissage (comme tous les outils d’ailleurs), il va falloir l’affûter, l’affiner et le perfectionner.

Nous sommes aussi audités en ce moment, et si l’on n’est pas qualifié, en sortant de cette audit alors  il n’ a plus d’enjeux et s’il n’y a plus d’enjeux on perd un peu son âme. Donc ce système de qualification mis en place, entretient d’une certaine manière l’esprit de se surpasser.

Cette récompense est aussi une reconnaissance.

 

JEUNE POUSSE

Prix Paul Meyan Récompense sur le geste le travail manuel et la mise en avant d’un savoir-faire à valeur patrimoniale.

L’Atelier de Paul, Tôlerie forme.

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Paul Chevallier

– En remportant le Prix Paul Meyan pour votre travail remarquable dans le domaine de la tôlerie forme, pouvez-vous nous en dire plus sur les gestes et les techniques manuelles spécifiques que vous privilégiez dans votre atelier pour préserver et mettre en valeur le patrimoine automobile ?

Je perpétue les gestes techniques ancestrales du métier de tôlier formeur. L’appréciation des différentes méthodes de mise en forme permet à chaque tôlier de s’approprier la technique qui lui correspond ou d’en choisir une spécifique en fonction d’un modèle de véhicule ou d’un pays d’origine.

Dans la tôlerie à la française, c’est le marteau qui prévaut.

– Comment votre approche artisanale et votre savoir-faire contribuent-ils à préserver l’authenticité et l’intégrité des véhicules anciens que vous restaurez dans votre atelier ?

L’approche artisanale permet de cibler les éléments endommagés en respectant les assemblages d’origine des véhicules. Les traces laissées par les carrossiers des temps jadis permettent de rester fidèle au savoir-faire de l’époque en scrutant les impacts du marteau. Quant aux emplacements des soudures, j’arrive à restituer le véhicule dans sa configuration d’origine.

– En recevant cette récompense prestigieuse, quelles sont vos perspectives pour l’avenir de L’Atelier de Paul en termes de transmission de ce savoir-faire traditionnel et de préservation du patrimoine automobile pour les générations futures ?

En tant que compagnon carrossier, la retransmission est pour moi un devoir. Je reçois régulièrement des jeunes compagnons qui effectuent leur Tour de France et j’ai à cœur de leur transmettre les gestes que j’ai reçus des anciens. Nous sommes passeurs d’un savoir-faire. L’Automobile est notre témoin. Les jeunes apprentis , notre avenir.

– Quelle impacte à la passion dans un métier tel que le vôtre ?

– La passion, 3 petits points… est-il un métier qui peut prétendre vivre sans passion ? Je ne le pense pas. Le Tôlier formeur n’échappe pas à cette règle. Il lui en faut d’autant plus que la formation est longue et rare, les hommes de métier compétents aussi.

 

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