Non seulement la FFVE a accueilli les collectionneurs sur son stand au Mans Classic, mais elle a été à l’origine d’une exposition célébrant les 70 ans d’Alpine, réalisée en collaboration avec Peter Auto.

Aux couleurs de la FFVE, l’exposition Alpine réunissait douze modèles historiques près du village.
Difficile de rendre compte de la dimension du Mans Classic pour qui n’y aurait jamais assisté. Avec plus de 9 000 véhicules d’époque rassemblés et 800 voitures sur la piste du 3 au 6 juillet, aucun superlatif ne semble à sa mesure. Le public ne s’y est pas trompé, puisque 238 000 spectateurs s’y sont pressés lors de l’édition 2025, un nouveau record de fréquentation. Comme lors des éditions précédentes, la FFVE a profité de l’événement pour aller à la rencontre des collectionneurs grâce à son kiosque dédié où étaient accueillis les particuliers mais aussi les professionnels, qui pouvaient poser leurs questions à des interlocuteurs qualifiés. Elle a également activement participé à l’organisation, en collaboration avec Peter Auto, d’une exposition offerte au public près du fameux village des 24 Heures, épicentre du circuit. Elle célébrait les 70 ans de la marque Alpine à travers 12 exemplaires représentant toute la production de la marque.
Des Alpine particulièrement rares
« L’idée est de réunir toute la production de série de la marque Alpine, initiée comme chacun sait par Jean Rédélé en 1955. Il a eu l’intelligence de faire évoluer l’espèce à partir de son premier modèle, l’A106, pour aller vers une vraie voiture de sport. L’exposition représente cette progression à travers des exemplaires très rares, à commencer par l’une des toutes premières Alpine de rallye, une A106 exceptionnelle car elle a couru notamment aux mains du grand pilote de rallye Jean Vinatier » expliquait Pierre Vilalta, Délégué Régional FFVE du Maine-et-Loire. Autre modèle charnière présenté, une rarissime A108 coupé, à ne pas confondre avec la carrosserie berlinette, laquelle a donné par la suite naissance à l’A110 : « Sur ce modèle on voit qu’on est passé petit à petit d’un avant qui ressemblait à celui des 4CV sur l’A106 à quelque chose de très profilé » complétait le Délégué Régional. L’exposition rappelait également les productions étrangères d’Alpine, qui a accordé des licences de fabrication dans plusieurs pays. Si aucune Fasa espagnole ou Bulgaralpine n’était présente, une rarissime Willys Interlagos Cabriolet brésilienne et enfin une Dinalpin mexicaine, justement celle de Pierre Vilalta, étaient présentes. « Il ne faut pas oublier que Jean Rédélé était un ancien élève d’HEC, c’était à la fois un passionné et un industriel, conscient qu’il était nécessaire de rentabiliser son entreprise » précisait-t-il.
Une A110 berlinette au destin peu commun
Bien entendu, impossible de retracer l’histoire d’Alpine sans évoquer l’A110, qui a marqué l’histoire par ses innombrables succès en rallye, notamment en remportant le premier Championnat International des Marques en 1971. Deux 1300 et 1600 Groupe IV rendaient un juste hommage à ce succès, mais un autre en piteux état rappelait d’autres dimensions de l’histoire de ce modèle emblématique. Il s’agissait en effet de l’une des trois 1500 livrées à la Gendarmerie en 1967 ! Revendue par la suite, elle a été, comme tant d’autres A110, abondamment modifiée pour être utilisée en course de côte, mais elle n’en conservait pas moins de nombreuses spécificités de ces exemplaires si rares. Enfin, la suite de l’histoire d’Alpine et son intégration complète au sein de Renault à partir de 1973 était incarnée par deux exemplaires d’A310 V6, une GTA Le Mans, bien à sa place dans l’enceinte du circuit, et enfin l’actuelle A110. Une rétrospective à la mesure de l’une des plus légendaires marques françaises !






