Le Petit Camion des Calandres Tonneinquaises, un grand Monsieur !
L’idée a commencé comme une simple discussion entre passionnés au sein du club des Calandres Tonneinquaises : pourquoi ne pas restaurer un véhicule utilitaire ? Mais quel modèle choisir ? Quelle marque ? Ces questions ont fait leur chemin jusqu’à ce qu’un modèle inattendu attire notre attention : un Peugeot Q3A. Un petit camion qui sort de l’ordinaire, facile à conduire avec un permis standard, et surtout, idéal pour transporter tout le matériel nécessaire lors de nos nombreuses sorties et manifestations. La chasse était donc ouverte !
Après trois tentatives infructueuses, nous avons enfin trouvé notre perle rare près de Toulouse. La transaction a été menée tambour battant pour éviter un nouvel échec, et le camion est désormais fièrement immatriculé en tant que véhicule de collection au nom du club. L’enthousiasme parmi les membres était palpable, et une équipe de bénévoles s’est mobilisée pour travailler chaque vendredi après-midi, faisant de ce projet une véritable aventure collective, étalée sur près de trois ans.
Le confinement est venu freiner nos élans, mais loin de nous décourager, nous avons persévéré. Le démontage a révélé un travail titanesque à accomplir : sablage du châssis, refonte complète du plateau, moteur et boîte à vitesses remis à neuf, freins refaits, tous les axes et bagues des trains avant et arrière réparés… La restauration de la cabine, quant à elle, a été un véritable défi. Pas question de « bricoler » : chaque pièce endommagée a été remplacée par de la tôle façonnée et soudée avec soin. Même les boiseries et la bâche ont été confiées à des spécialistes, pour une finition impeccable.
Nous ne savions pas dans quoi nous nous embarquions au départ, mais une chose est sûre : une restauration digne de ce nom ne laisse pas de place aux compromis. Aujourd’hui, nous sommes incroyablement fiers de notre petit camion, fruit du dévouement sans faille de nos bénévoles.
Ce Peugeot Q3A a une histoire à raconter. Vendu à Perpignan, il a ensuite été utilisé dans le Cher avant d’atterrir en Haute-Garonne, où il a servi un artisan horticulteur. Le destin a voulu qu’après deux tentatives manquées, notre coprésident Patrick Quaranta tombe sur une annonce dans la revue LVA. Quel coup de chance, puisque son travail l’a conduit à Toulouse, tout près d’Aucamville, où se trouvait le camion ! il contacte sur le champs Michle Dumas l’autre co-président et le 28 août 2017, l’affaire était conclue : 3000 € pour un véhicule en mauvais état, mais avec un potentiel que nous n’avions pas encore pleinement mesuré.
Ce qui a suivi, c’est un véritable travail de fourmi. Après un démontage complet, la tôle et le plateau ont été refaits, tout comme le moteur et la boîte à vitesses. Les trains avant et arrière ont vu leurs axes et bagues remis en état par un membre du club, tourneur de métier. La recherche de pièces a parfois relevé du défi, notamment pour une couronne de pont arrière, qui nous a obligés à acheter une épave pour récupérer la pièce tant convoitée après six mois de recherche.
Des professionnels sont intervenus pour certaines parties : un garagiste pour les freins, un spécialiste pour la banquette et la bâche, un peintre en lettres et même une grande entreprise pour la boiserie. Mais le gros du travail a été accompli par les mains expertes de nos membres bénévoles, sans qui cette aventure n’aurait jamais vu le jour.
Aujourd’hui, ce petit camion, autrefois en piteux état, roule fièrement aux couleurs des Calandres Tonneinquaises, témoin d’une restauration qui symbolise plus qu’un simple projet mécanique : c’est une aventure humaine, un travail de passion partagée.
Nos magiciens 👏👏👏
Les fournisseurs de pièces ont été Renel, Ichard plus des collectionneurs spécialisés dans la marque pour tous ceux qui touche au moteur et boîtes. Le système de freinage a été refait entièrement par un spécialiste. Les pneus ont été montés par un pro. Les professionnels qui sont intervenus ont été pour les freins, un garagiste pour une rectification de la culasse plus siège de soupape et soupape. C’est lié pour la banquette et la bâche, le peintre en lettres, le monteur de pneus et une grosse entreprise pour la Boiserie. Tout le reste est à mettre sur le compte des membres de notre club.
Les mécaniciens justement, et leur aide: Pierre Lefebvre, Joël Bitaube, Jean-Louis Cogo, Alain Millot, François Malessan, Patrick Quaranta, Jean-Marc Ponthoreau
Les carrossiers formateurs Raymond Saudel et ses aides, Francis Goret, Michel Dumas.
Electricité, Bernard Moranny
Boiserie, établissement Philippe Righini,
Fourniture ferronnerie, Éric Saudel,
Nombre d’heures de restauration faites par les membres du club est de 2500.
Châssis, plateau et démontage et remontage 900 50 h.
Peinture tôlerie carrosserie, 1200 heures. Électricité, 100, 50 h. Mécanique, boîte à vitesses et ponts, 100, 20 h.
Le coût des pièces se monte à 4800€
Le prix de revient est de 8500€
L’achat de 3000€.