André Lecoq, carrossier célèbre dans le monde entier pour la qualité de ses restaurations, décide, en 1993, de prendre sa retraite. Il vend son entreprise à un investisseur, qui se demande comment perpétuer l’image de la maison, une fois son fondateur parti.
Sa première idée a fait du bruit dans le petit monde de l’ancienne : Au salon Retromobile de 1994, la Carrosserie Lecoq présente une Bugatti 57 formidablement restaurée… a moitié ! la partie droite est neuve, et la partie gauche est restée “dans son jus ». Les photos de la voiture ont fait le tour du monde.
Et, comme il n’est pas possible de rééditer l’exploit chaque année, la Carrosserie Lecoq recherche une nouvelle idée innovante, et invente un concept qui a, depuis, fait son chemin : prendre un modèle de grande diffusion et en faire un modèle luxueux et exclusif, en très peu d’exemplaires.
La voiture choisie est une Renault Twingo, la populaire du moment, qui subit un lifting complet :
– livrée noire avec une déco latérale directement inspirée de la Bugatti bicolore présentée l’année précédente, initialement jaune, puis déclinée en vert, rouge et bleu. Jantes siglées Bugatti ; logo Lecoq au centre, et le célèbre badge Lecoq sur les ailes avant.
– un intérieur exclusif : tout cuir, y compris le volant, des sièges de Clio, plus confortables, accoudoir central, inserts en simili loupe d’orme, façades en aluminium, etc…
Côté mécanique, pas de surprise, la voiture est restée d’origine. Avec le temps, les derniers modèles étaient équipés de l’option Easy, une boite semi-automatique, moyennement convaincante.
Quelques dizaines de modèles ont été vendus, dont il reste assez peu, puisqu’ils ont eu l’espérance de vie… d’une Twingo !
La Carrosserie Lecoq en avait gardé une jaune, à la fin des années 90, qui a servi comme voiture de prêt, puis comme voiture de fonction.
Rouler dans cette voiture était plaisant, car elle attirait l’attention sans être trop ostensible….
Renault a sorti une Twingo Initiale en 1999, portée par la série des Lecoq, produite de 1995 à 1997. Comme quoi les bonnes idées peuvent avoir une suite…
Olivier G.
