Les JEP rassemblent…

Sep 29, 2023 | Actualités, Pop-Culture

Dans le cadre des Journées Européennes du Patrimoine, les amis de la FFVE est partie à la rencontre de ces amoureux de voitures (et pas que) investis dans des associations patrimoniales parmi lesquels, Didier, membre depuis plus de 20 ans de l’association Les Amis de la Galicière

Tous Amis ❤️❤️❤️

Par Jules Crouzet contributeur Les Amis de la FFVE

Si l’on devait écrire la biographie de Didier, on pourrait presque la faire uniquement sous le prisme de ses voitures, tant elles se sont érigées en miroir de sa vie. Sa carrière de collectionneur commence avant même d’avoir le permis. À 16 ans, avec ses économies, il achète sa première voiture, une 2CV qu’il retape petit à petit sur le parking de l’immeuble de ses parents. Il s’est déjà fait la main sur une quinzaine de mobylettes qu’il bricole, jusqu’à atteindre 95 km/h sur une Motobecane 51V modifiée. Une fois le permis en poche et la 2CV revendue, il achète une Volkswagen Coccinelle : « mon père m’avait pris une assurance qui prenait effet à 17h. Je me revois attendre à partir 14h dans la voiture, prêt à prendre la route ». Mais très vite, son envie de découvrir tout ce qui se fait sur quatre roues le pousse à acheter une Renault Estafette qu’il aménage pour partir faire de la planche à voile au lac du Monteynard. Les voitures s’enchaînent : Renault 4L, 2CV, Fiat 127, Golf, GSA Break (avec carburateur double corps), Ford XR3, « si j’avais pu changer tous les mois, j’aurais changé tous les mois, par plaisir de découvrir de nouvelles bagnoles ». Lorsqu’il rencontre sa femme, il roule en Lada 2107, « comme quoi, elle ne m’a pas choisi pour ma voiture ».

En même temps que la famille s’agrandit, les critères d’achat évoluent, mais le rythme de changement ne faiblit pas. Alors, le jour où son entreprise lui propose de prendre une voiture de société pour un LLD de 36 mois sa femme lui dit :

« c’est pas ce qu’il te faut, tu serais prêt à changer de boulot pour pouvoir changer de voiture ».😁

C’est que le plaisir vient autant de la voiture que de sa recherche. Les annonces sur Le Bon Coin ont aujourd’hui remplacé les coupures du « 38 » qu’il étudiait dans sa jeunesse : « quand je me donne le feu vert pour chercher, c’est une période de kiffe, je sais que je vais me faire plaisir ». Ce qu’il aime, c’est avant tout les voitures atypiques. Il peut passer d’un PT Cruiser, qui demeure l’une de ses voitures favorites, à une Tesla Model 3 (qu’il a revendue car elle était « trop parfaite ») en passant par une petite MX5 ou par le six cylindres d’un BMW Z3. Les intérieurs jouent aussi un rôle important : « je me souviens de l’intérieur de ma Lancia Delta, c’était magnifique, tu rentrais dedans, c’était un arbre de Noël. Le tableau de bord était énorme et tu avais des voyants de partout. Bon parfois, tu roulais et tu avais tout qui Lada 2107 s’allumait. Ou du tableau de bord de la 404 achetée par mon père. J’avais d’ailleurs essayé d’en racheter un pour le mettre à la maison à une époque ». Dès lors, il n’est pas étonnant que ce soit une Volvo V40 qu’il ait gardée le plus longtemps.

Au moment où l’on écrit ces lignes (car cela peut changer très vite), Didier a eu 54 voitures : « mon groupe d’amis, que l’on voit 3 à 4 fois par an, me demande à chaque fois ‘Alors, tu roules en quoi en ce moment ?’ ». Mais le goût de la collection ne concerne pas uniquement les voitures : « à 16 ans j’ai acheté mon premier flipper à rouleau. La voisine de mes parents se souvient encore du bruit que ça faisait ». Il en aura une trentaine, « une fois j’étais parvenue à caler un déplacement professionnel pour aller en récupérer un en Italie ». Comme les voitures, il aime les retaper, aujourd’hui avec l’aide de son fils : « passer des heures à les réparer, les brancher et que tout s’allume, ce sont des moments supers ». « Ce que j’aime c’est remettre en état, refaire vivre quelque chose d‘ancien et c’est ce qui m’a séduit dans le Tableau de bord de la Lancia Delta projet de la Galicière*. D’autant que ce sont des choses auxquelles je deviens de plus en plus sensible avec l’âge ».

* L’association les amis de la Galicière a pour vocation l’animation et la préservation de l’ancienne usine de moulinage de la soie de La Galicière à Chatte en Rhône-Alpes. Le site a été récompensé au mois de septembre par la Mission Patrimoine soutenue par Stéphane Berne. Une campagne de dons a été lancée afin de financer la réfection de la Filature. Les lieux abritent aussi des chambres d’hôtes : Lieux de séjours À La Galicière.

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