Pourquoi les camions de pompier sont-ils rouges ?Â
Au XVIIe et XVIIIe siĂšcles, les pompiers utilisaient des charrettes vertes et noires, en rĂ©fĂ©rence Ă leur corps du gĂ©nie de lâArmĂ©e de terre. Si lâuniforme des pompiers est bleu marine, leurs camions et leurs autres vĂ©hicules sont la plupart du temps peints en rouge.Â
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La couleur rouge nous vient de lâAngleterre : dans les annĂ©es 1860, les Sapeurs-pompiers de Paris importent des pompes Ă incendie qui sont peintes en rouge vermillon. Remarquant que cette couleur est plus voyante et a plus dâeffets sur la population, les pompiers dĂ©cident de repeindre leurs camions Ă©galement en rouge.Â
Mais pourquoi les Anglais ont-ils, eux, choisi le rouge ? Lâexplication la plus courante veut que cette couleur ait Ă©tĂ© choisie pour sa visibilitĂ©. Dâautres sources prĂ©tendent quâelle rĂ©sulte de la compĂ©tition que menaient les diffĂ©rentes compagnies privĂ©es entre elles, certaines ayant choisi le rouge pour se distinguer de leurs concurrentes.Â
Le terme « pompier » vient du latin « Vigiles Urbani »
Sous la Rome Antique il dĂ©signe initialement le mĂ©canicien spĂ©cialisĂ© dans le fonctionnement des pompes. Les pompes Ă bras d’extinction des incendies ne sont alors qu’un cas particulier de pompe Ă bras (avant l’arrivĂ©e des pompes Ă Â vapeur, puis Ă Â moteur Ă combustion interne). Pompier dĂ©signe donc l’escouade prĂ©posĂ©e au fonctionnement de la pompe Ă incendie.Â
Le terme « sapeur », utilisĂ© par exemple en France dans l’expression « sapeurs-pompiers », vient de plusieurs sources. Notamment du fait que les premiers pompiers, au Moyen Ăge, n’avaient souvent pas d’autres choix pour sauver le quartier oĂč une maison brĂ»lait, que d’abattre (saper, abattre un mur par sous-Ćuvre, par le pied) les maisons alentour pour stopper l’avancĂ©e du feu (faire la « part du feu »). Plus tard lors de la crĂ©ation de corps de pompiers militaires, cette affectation fut confiĂ©e au gĂ©nie militaire qui utilise le grade de sapeur avec une spĂ©cialitĂ© apposĂ©e.
NapolĂ©on Ier furieux đĄ contre les gardes pompes qui furent incapable de maĂźtriser lâincendie Ă lâambassade dâAutriche, confie la lutte contre le feu aux sapeurs-pompiers de sa garde ImpĂ©riale. Câest ainsi que la sĂ©curitĂ© incendie fut confiĂ©e aux militaires par dĂ©cret du 18 septembre 1811. De lĂ apparaĂźt lâappellation de Sapeur-Pompier.Â
Le terme devint alors « sapeur-pompier », et remplaça celui de « garde pompe » terme utilisĂ© jusqu’en 18113.
L’expression « soldat du feu » consacre le rĂŽle de lutte contre les incendies ; elle est aperçue dans les mots anglais fireman (« homme du feu ») et fire fighter (« combattant du feu ») et en allemand Feuerwehr (« dĂ©fense du feu »). Cependant, la part de la lutte contre l’incendie dans les activitĂ©s des pompiers modernes est en rĂ©gression, en raison de l’amĂ©lioration des normes de construction, des rĂšglements de sĂ©curitĂ© et de la sensibilisation des populations, pour ne plus reprĂ©senter en France qu’environ 7 % des interventions.Â
 C’est Louis XVI qui en 1776 crĂ©a le premier corps des pompiers.
Il autorisa lâinstallation de pompes Ă feu pour approvisionner Paris en eau de maniĂšre rĂ©guliĂšre.
En 1716 c’est le premier pas vers une professionnalisation de cette activitĂ©, le premier corps de pompier de Paris appelĂ© « Garde Pompe » est crĂ©Ă©. Pour la premiĂšre fois, Ă©teindre un feu est considĂ©rĂ© comme une mission de service public, et donc comme Ă©tant gratuit. đ
 Les Amis de la FFVE remercient tous les pompiers đ„°đ„°đ„° du monde.
Retrouvez les MusĂ©es adhĂ©rents de la FFVEÂ
Musée des sapeurs pompiers de Fontainebleau
2 Place Orloff Centre d’incendie et de secours 77300Â FONTAINEBLEAU.
Président : FERNANDES SEBASTIEN.
Tel : 01 60 74 63 60.
Mais cela a commencé comment ?
803 Charlemagne ordonne que pour chaque ville des habitants soient dĂ©signĂ©s pour veiller Ă la sĂ©curitĂ© de tous pendant la nuit.Â
1254 Louis IX organise le guet bourgeois (ou des mĂ©tiers).Â
1524 Ordonnance de François 1er prĂ©cisant les obligations des « quarteniers », magistrats chargĂ©s, dans chaque quartier parisien, des services d’incendies.Â
1699 François Dumouriez, comĂ©dien de MoliĂšre, rapporte de Hollande, une machine « propre Ă jeter de l’eau contre le feu » et obtient de Louis XIV, le privilĂšge de la fabrication et de l’exploitation de cette pompe.Â
1716 CrĂ©ation du premier corps de 32 gardes-pompes.Â
1722 CrĂ©ation d’un uniforme commun aux gardes-pompes.Â
1733 Louis XV dĂ©crĂšte la gratuitĂ© des secours en France : A lâorigine, elle permet au Roi d’inciter les citoyens Ă faire appel aux « gardes pompes » lorsqu’un incendie apparaĂźt. Aujourd’hui ce principe est toujours d’actualitĂ©, au nom de la nĂ©cessitĂ© publique de protĂ©ger les biens et les personnes.Â
1790 Les lois des 16 et 24 aoĂ»t chargent les prĂ©fets de la responsabilitĂ© de la sĂ©curitĂ© publique et les maires de la prĂ©vention et de la lutte contre les incendies. Les gardes pompes sont intĂ©grĂ©s dans une organisation inspirĂ©e de la Garde Nationale.Â
1801 Les gardes pompes sont installĂ©s dans des casernes et leurs services assimilĂ©s au service militaire.Â
1810Â Du 1er au 2 juillet, incendie de l’ambassade d’Autriche Ă Paris, faisant de nombreuses victimes.Â
1811 18 septembre, NapolĂ©on Ier, dĂ©cret impĂ©rial, remplace le corps des gardes pompes par un bataillon de sapeurs-pompiers organisĂ© suivant des bases militaires (Bataillon des Sapeurs-pompiers de Paris).Â
1821 Ordonnance Royale du 7 novembre, proclamant la militarisation dĂ©finitive du bataillon de sapeurs-pompiers.Â
1866 Le 5 dĂ©cembre, NapolĂ©on III transforme le bataillon des sapeurs-pompiers en rĂ©giment.Â
1870Â Apparition des premiĂšres pompes Ă vapeur.Â
1883Â Apparition des grandes Ă©chelles.Â
1882 Premier congrÚs de la Fédération Française des Officiers
et des sous-officiers des sapeurs-pompiers de FranceÂ
1884 Loi donnant au maire la responsabilitĂ© de veiller Ă la sĂ©curitĂ© de sa commune.Â
1898Â Subventions aux communes pour la premiĂšre fois pour les services d’incendie.Â
1904 Apparition du premier fourgon pompe automobile, remplaçant les attelages hippomobiles.Â
1907 CrĂ©ation du Conseil SupĂ©rieur des Sapeurs-Pompiers.Â
1925 13 aoĂ»t, organisation des corps de sapeurs-pompiers communaux.Â
1930Â Inondation du Sud-ouest Ă l’origine de l’interdiction de construire dans des zones inondables.Â
1938 Incendie des Nouvelles Galeries Ă Marseille. Un dĂ©cret-loi du 12 novembre rend obligatoire pour les communes les dĂ©penses de matĂ©riel et de personnel relatives aux services de secours et de dĂ©fense contre l’incendie.Â
1939 CrĂ©ation du bataillon des marins pompiers de Marseille.Â
1940 Le rĂ©giment de Paris couvre l’ensemble des communes de l’ex-dĂ©partements de la Seine.Â
1952 Mise en place du premier plan d’organisation gĂ©nĂ©rale des secours en cas de catastrophe, le plan ORSEC.Â
1953 DĂ©cret du 7 mars rĂ©organisant les corps de sapeurs-pompiers communaux.Â
1955 DĂ©cret du 20 mai, crĂ©ant les services dĂ©partementaux d’incendie et de secours, Ă©tablissements publics.Â
1963Â Ouverture de la base de Marignane.Â
1976Â Inauguration de l’Ecole Nationale des Sapeurs-Pompiers Ă Nainville-les-Roches.Â
1987 Loi relative Ă l’organisation de la SĂ©curitĂ© Civile, Ă la protection de la forĂȘt contre l’incendie et Ă la prĂ©vention des risques majeurs.Â